Que tu sois à la tête d’une petite entreprise ou que tu gères une startup en pleine croissance, les newsletters peuvent t’aider à atteindre tes objectifs de marketing et de vente. Un email consomme entre 0,4g et 4,9g de CO2e (CO2 émis). En sachant qu’un Français reçoit en moyenne plus de 900 newsletters par an ! De l’écriture de l’email à sa réception, lecture et stockage, ta newsletter consomme énormément d’énergie. Mais si tu es là, c’est que tu es sensible aux enjeux environnementaux et donc que tu veux agir à ton échelle en diminuant l’impact numérique de tes newsletters. Alors merci à toi !
Durant tout le cycle de vie de ton email, il va avoir un impact numérique. Celui-ci est principalement dû à l’amortissement de la fabrication de tes appareils électriques. Gérer ton matériel est donc la première action que tu dois mettre en place. Mais au delà de ça, tu peux aussi agir en diminuant l’énergie nécessaire à chaque étape (de l’écriture au stockage) de ton email. Dans cet article, je vais te montrer tous tes points de vigilance qui t’aideront à diminuer l’impact numérique de ta newsletter.
Diminuer l’impact numérique de ta newsletter en travaillant le contenu
Ta newsletter peut aussi être vue comme un projet web éco-responsable. Pour cela, il suffit de prendre en compte non seulement tes utilisateurs, leurs besoins mais aussi l’environnement et l’impact que tu as sur celui-ci. En intégrant ces données à ta réflexion, tu amélioreras l’expérience de tes utilisateurs car tu vas rendre ta newsletter plus accessible, plus inclusive et plus humaine.
L’impact numérique des images de ta newsletter
Les images ont un impact sur le poids de ton email et donc de l’énergie qui sera nécessaire pour transférer les données, les lire ou les stocker. Tu peux donc faire attention à la taille de tes images et leurs formats. Je te conseille de trouver un bon équilibre entre la taille (en pixel) de ton image, son format (png> jpeg> webp) et sa qualité.
Le format .webp est le plus léger actuellement. Attention il n’est pas toujours adapté à tous les supports. Vérifie bien avant qu’il soit lisible/visible. Fais attention à la taille de ton image. Redimensionne ton image à la taille d’affichage plutôt qu’une diminution (%) via ton logiciel d’emailing. Cela coûtera moins cher en terme d’énergie de ton équipement pour effectuer l’action.
L’utilisation de la vidéo dans ta newsletter
La vidéo est un des formats numériques le plus consommateur avec jusqu’à 400g de CO2e pour une heure. C’est pourquoi la première réflexion à avoir pour diminuer l’impact numérique de ta newsletter est de te demander si ce format est vraiment adapté.
Le fait que la vidéo soit impactante ne veut pas dire qu’il faut la bannir de tes contenus. Il faut juste prendre le temps de te poser la question de savoir si le résultat souhaité vaut l’impact créé. Parfois, une bonne infographie sera plus utile qu’une vidéo.
Si jamais tu ne veux pas te passer de ce format, alors il vaut mieux l’upload sur une plateforme tiers (comme Youtube) plutôt que la mettre directement dans ta newsletter. Tu peux ensuite en partager le lien dans ton email.
La gestion des fichiers
Il se pourrait que tu aies envie de partager et d’envoyer des fichiers à ton audience : une checklist, un livre blanc, un workbook, etc. Utiliser les pièces jointes augmente l’impact numérique de ta newsletter. Par exemple pour un email identique, envoyé de la même façon à une personne, passera de 0,4g de CO2e à 1,8g de CO2e s’il contient une pièce jointe de 10 Mo. Plus la pièce jointe est lourde et plus l’impact est grand.
Une solution est de mettre le document sur un cloud (google drive, dropbox, etc.) et de proposer un lien de téléchargement dans la newsletter. Attention à ne pas stocker des documents inutiles sur les clouds, qui sont hébergés et disponibles 24h/24 et 7j/7 et qui, par conséquent, ont eux-aussi un impact.
Jouer sur la forme de ta newsletter
Le contenu n’est pas le seul levier que tu peux actionner pour agir sur l’impact numérique de tes emails. Tu peux jouer aussi sur la forme. N’oublie pas que l’on est dans une ère de sobriété numérique. Fais mieux au lieu de faire trop ! C’est le mojo que tu dois retenir pour apporter de la valeur à ton audience, pour améliorer son expérience et ne pas lui faire perdre son temps et son énergie.
Déterminer la bonne fréquence de newsletter pour diminuer son impact numérique
Nous sommes dans une époque d’infobésité. Tu es sollicité·e partout et tout le temps entre les réseaux sociaux, les canaux d’informations et tes emails. Cela peut vite devenir envahissant. Si tu envoies un email tous les deux jours à ta communauté, ils peuvent vite en avoir marre. Et plus tu envoies d’emails et plus ton impact grandit.
Il est donc important que tu choisisses ta fréquence d’envoi avec précaution. Trouve le bon équilibre encore une fois entre ta nécessité de communiquer et les besoins de ton audience. N’hésite pas à faire un point avec ta communauté, à t’adapter aussi avec le temps et la période.
Privilégier un style canon mais simple
Quand on parle de sobriété dans le design de tes produits numériques, la notion importante est l’accessibilité. Plus la structure est complexe, plus l’information est perdue et moins de personnes pourront y avoir accès. En effet, tout le monde n’a pas le même service internet. Une personne avec une base connexion, ou dans une zone mal couverte pourrait avoir des difficultés à accéder à ton contenu s’il est trop lourd.
Une information mal construite pourrait être plus difficile à lire pour un lecteur d’écran et donc moins accessible aux personnes avec des difficultés de vision. Reste simple, va à l’essentiel et tu verras que tu seras souvent beaucoup plus pertinent·e et efficace.
🚨 Si jamais j’ai besoin de le préciser : simple et sobre numériquement ne veut pas dire moche !
Nettoyer ta liste d’envoi régulièrement
Le nombre de destinataires de ta newsletter va avoir un impact sur la pollution numérique que tu engendres. À mail égal, sans pièce jointe, si tu l’envoie à une personne il consommera 0,4 g de CO2e contre 4,9g de CO2e si tu l’envoies à 10 personnes. Envoyer un mail qui ne sera pas ouvert n’est bon ni pour l’environnement ni pour ton engagement.
Je sais que lorsque tu lances une stratégie d’emailing, tu voudrais que ta liste soit la plus grande possible. Mais le plus important c’est surtout qu’elle soit qualifiée, c’est à dire qu’elle soit intéressée et qu’elle interagisse avec ton contenu.
Envoyer le bon mail à la bonne personne est bon pour l’environnement mais aussi pour ta stratégie : si tu as peu d’engagement tu peux, par exemple, être plus facilement considéré comme du spam.
Donc je te conseille de :
- Faire le tri régulièrement de ta mailing list en éliminant les gens qui n’ouvrent plus tes emails. Tu peux mettre en place une stratégie de réengagement avant de les supprimer complètement.
- Classer les membres de ta mailing list en fonction de ce que tu peux leur apporter et de ce qu’ils viennent chercher.
Quelques astuces supplémentaires pour diminuer l’impact numérique de ta newsletter
Nous avons vu les grands leviers d’actions pour diminuer l’impact numérique de ta newsletter. Voici quelques conseils supplémentaires qui t’aideront à avancer sur ce sujet :
- Préfère l’envoi de tes emails en wifi plutôt qu’un envoi en 4G.
- Privilégie un envoi via ordinateur, plutôt que via un téléphone qui aura plus d’impact. il faut savoir que l’impact de l’écriture de ton email est plus important que l’impact numérique de son stockage.
- Parie sur du matériel durable : réparable et que tu peux faire tenir dans le temps.
- Donne clairement la possibilité à tes abonnés de se désinscrire : sois éthique et transparent.
- Renseigne-toi sur ton logiciel d’emailing. Assure-toi qu’il respecte les conditions de protection des données de ton audience, qu’il respecte aussi tes valeurs.
Dans cet article nous avons fait le point sur les différents champs d’action à ta disposition pour rendre ta stratégie d’emailing responsable et éthique. Quand tu mets en ligne un projet web, pose-toi toujours la question de son utilité. Qu’est-ce qu’il va t’apporter ? Que va-t-il apporter à ton audience ? Est-ce que cela en vaut la peine ? Être écoresponsable c’est se poser les bonnes questions et adopter les bonnes pratiques dans l’optique de toujours s’améliorer et participer à un effort collectif. Chaque geste compte et ton engagement est louable !
Tu n’as pas encore lancer ta newsletter & tu as besoin d’aide pour planifier ce nouveau projet ? Prends rdv afin qu’on en discute et qu’on détermine la méthode la plus plus efficace pour ton avancement :